J'inaugure une série de portraits de grands hommes qui ont marqués notre temps. Certain font l'unanimité dans leur combat pour la liberté, d'autres, plus controversés ont pourtant contribué à faire bouger les choses. Des hommes qui au départ n'avaient rien de héros ou de martyres, mais ne supportaient tout simplement pas l'injustice, la tyrannie, ou la misère ( l'un n'excluant pas les autres et étant souvent liés d'ailleurs).
Né à Porbandar, Goujarat le 2 octobre 1869, mort à Delhi le 30 janvier 1948, Ghandi était un dirigeant politique, important guide spirituel de l'Inde et du mouvement pour l'indépendance de ce pays. Il est communément connu et appelé en Inde et dans le monde comme Mahatma Gandhi (du sanskrit, Mahatma : grande âme) – « Mahâtma » étant un titre qu'il refusa toute sa vie d'associer à sa personne [1] –, voire simplement Gandhi, Gandhiji, ou Bapu (Père dans plusieurs des langues de l'Inde).
Il a été un pionnier et un théoricien du satyagraha, de la résistance à l'oppression à l'aide de la désobéissance civile de masse, le tout fondé sur l'ahimsa (totale non-violence), qui a contribué à conduire l'Inde à l'indépendance. Gandhi a inspiré de nombreux mouvements de libérations et de droits civiques autour du monde et de nombreuses autres personnalités comme Albert Schweitzer, Martin Luther King, Nelson Mandela, Steve Biko, le dalaï lama et Aung San Suu Kyi. Ses critiques importantes envers la modernité occidentale, les formes d'autorité et d'oppression (dont l'État), lui valurent aussi la réputation de critique du développement dont les idées ont influencé beaucoup de penseurs politiques.