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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 06:48

L’oncle Jean avait pris le jeune Henri sous sa protection.

Il répétait aux alentours d’une voix de stentor : « Tant que je serais vivant, jamais ce gosse ne deviendra une triste mine comme vous tous… »

Un soir que toute la bonne société était présente à l’une de ses réceptions, oncle Jean fit signe à Henri, alors âgé de douze ans, de le suivre d’un signe de la tête. Henri ne se fit pas prier tant il s’ennuyait. Il prit le pas de son oncle et grimpa l’imposant escalier de pierre qui dominait l’entrée, délaissant, non sans un certain soulagement, le vaste salon cacophonique.

L’oncle Jean avait un certain crédit sur l’âme du jeune Henri dont l’esprit, encore malléable, se laissait informer avec une tendre soumission.

Henri était encore à un âge d’enfant, insouciant et inconscient de la réalité des choses, protégé dans le cocon familial comme une larve à la veille de sa métamorphose. Tout ennui lui était évité et, sans aller jusqu’à affirmer que ses désirs étaient exaucés, il avait une assez grande liberté d’action dans les limites de la bienséance et sous l’empreinte tutélaire d’Edmond, son précepteur.

Comme tout enfant de grande famille bourgeoise, Henri se sentait plus proche d’Edmond  que de ses propres parents. Seul l’Oncle Jean le surpassait à ses yeux.

C’était un monde et une époque où parents et fils entretenaient des rapports distants et bienséants, un milieu dans lequel le vouvoiement était de rigueur entre père et fils.  Henri souffrait énormément de cette distanciation familiale et, dans ces conditions, il n’y eut rien d’étonnant à ce qu’il se réfugia au sein du discours affectueux de son oncle.

Tandis qu’il gravissait les hautes marches, Henri admira avec compassion le déhanchement  feint de son original d’oncle. Jean tenait beaucoup à sa claudication de la jambe gauche. L’idée avait surgi au lendemain de la première guerre mondiale. Possédant une très mauvaise vue et atteint d’une syphilis contractée avec je ne sais quelle demoiselle de compagnie, l’oncle Jean avait échappé aux affres de cette période. Autant dire qu’il était un vrai miraculé, lorsqu’on connaît aujourd’hui l’insouciance et l’acharnement avec lesquels les généraux planqués de l’époque envoyaient les soldats se faire massacrer comme à l’abattoir. Jean avait perdu dans cette guerre de nombreux compagnons de beuverie. Les rescapés en étaient revenus tellement gazés que leurs jours étaient comptés, les autres, ceux qui avaient eu la chance d’éviter les bombes chimiques, y avaient sacrifié leurs membres et leur famille.

 Jean en était malade de culpabilité.

On ne le vit plus pendant des semaines. Enfermé dans sa chambre, il refusa toute aide extérieure. Calfeutré dans un isolement obstiné, répondant aux invitations de ses proches à cesser ce jeu ridicule, Jean répondait par des invectives hors de propos sur l’hypocrisie du monde, la folie des hommes et leur incapacité à voir le monde au-delà de leurs propres intérêts.

Ce manège dura trois semaines.

Nul ne le vit.

Nul ne sut ce qu’il faisait, à quelles occupations il s’adonnait dans son univers carcéral.

De temps en temps, sa voix rauque et caverneuse hantait la demeure comme un fantôme à la recherche de la délivrance. Il envoyait son désespoir se fracasser contre les murs de sa chambre à grands coups de pieds rageurs.

Il mangeait peu.                                          

Le premier jour, la famille entière fit le guet derrière la porte à tour de rôle. On tenta de le raisonner. On essaya de comprendre. On l’exhorta à s’alimenter, mais, chaque matin, le plateau de nourriture déposé la veille était remporté presque intact. On pensa qu’il devait dormir peu aussi.

Le septième jour, on fit venir le médecin de famille qui, deux heures durant, monologua, expliqua, recommanda, proposa, diagnostiqua, somma l’oncle Jean de sortir ou du moins de s’alimenter correctement : « Au nom de la vie, de notre vieille amitié, je t’en supplie Jean ! »

Le dixième jour, on appela le Père Mathieu qui, lui, supplia, sermonna, pria Jean, au nom de la sainte Bible, de Jésus, de Marie, de quitter cette contrition  qu’il croyait avoir décelé dans le comportement dément de l’oncle et le conjura de revenir à la lumière de Dieu.

Là aussi, le résultat se révélât accablant ! Le père Mathieu fut renvoyé à ses chères brebis avec moult commentaires infâmants sur sa fonction et l’église en général. Toute la maison se signa en raccompagnant l’ecclésiastique dépité qui s’éloigna de ce qu’il allait appeler par la suite dans ses homélies : l’antichambre de l’enfer ! Pour faire sortir l’ours de sa tanière, on eut recours à mille subterfuges. Tout y passa, la menace, la flatterie, la compassion, les pleurs, les alertes au feu, les faux départs, les vraies afflictions. On lui supprima complètement toute alimentation, espérant que la faim le pousserait à faire des incursions nocturnes dans la cuisine. On attira son attention tandis que les domestiques tentaient une percée par la fenêtre.  Enfin, on tenta de défoncer la porte de sa chambre à coups de hache, mais on ne réussit qu’à atteindre l’armoire à glace que Jean avait calée derrière. Décidément, Jean tenait fort à son isolement.

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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 08:25
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Coup de tonnerre dans l'édition et la liberté des écrivains à imaginer des romans, des situations et des personnages !

En effet, Lalie walker qui a édité fin 2009 un roman policier intitulé : " Aux malheurs des dames" se voit estée en justice par les propriétaires du " Marché Saint Pierre" où se déroule l'action de son roman, pour diffamation...Ces derniers réclament une somme de 2 millions d'euros, montant exorbitant aux yeux des avocats de Lalie Walker car sans commune mesure avec ce qui se pratique en matière de diffamation.

Qu'en est-il des faits?

Si le roman de Lalie Walker se situe bien au "Marché Saint Pierre" et si la description des lieux est exactes, toute ressemblance s'arrête là.
En effet les propriétaires du " marché Saint Pierre" de son roman sont deux frères, ce qui n'est pas le cas dans la vie. Bien évidemment les noms sont changés et une mise en garde en préface stipule bien que tout n'est qu'imaginaire. Le principal argument des plaignants est que le " Marché Saint Pierre" est une marque déposée et que Lalie Walker n'a aucune autorisation pour la citer. A cela s'ajoute une rocambolesque affaire de personnels licenciés par les propriétaires et qui seraient de mèche avec l'auteur pour dénigrer le " Marché Saint Pierre" et nous avons là le sujet du prochain roman.
Moi même, je me demande si je prends des risques en citant la marque sans son autorisation...( nan, j'rigole)
Il ressort de tout ça que les auteurs se verraient restreint leur champ d'investigation en terme de lieu d'action si le tribunal rendait un jugement favorable aux propriétaires.
Ne resteraient alors que les auteurs de SF...si leur histoire se passe sur une autre planète...évidemment !
Nous rions encore de cette absurdité en pensant à Nestor Burma, Malaussène, Fred vargas, Belphégor...
Il faut bien se rendre à l'évidence, que les lecteurs, qui ne sont pas plus intelligents qu'une poule (pardon mesdames les gallinacés et sans vouloir vous offenser - on ne sait jamais des fois que les producteurs de poulets me fassent un procès), n'auraient jamais fait la part des choses.

Allez, bonne lecture et vive la liberté d'écrire !!!!



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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 21:01

Puis un jour, Henri tomba sur un article avant-gardiste concernant une théorie hasardeuse comme quoi l’ADN ne serait pas qu’une simple mémoire génétique, l’invariant biologique fondamental, mais, fonctionnerait comme une antenne réceptrice. En clair, cela signifiait que le Robinson Crusoé sur son île déserte laissait des traces de ses actions en les émettant vers le reste du monde. Bien qu’Henri sût que cette théorie était osée, elle confortait si bien ses idées qu’il la fit sienne immédiatement. Ce ne fut que bien plus tard qu’il développa sa capacité à lire les morts, lorsqu’il compléta sa théorie en intégrant la théorie de l’information du mathématicien Shannon.

A partir de ce moment, plus rien ne pouvait l’arrêter : les morts étaient lui et il était tout le monde !

 

 

Henri était homme d’une certaine rigueur, autant morale que physique. D’autant qu’il m’en souvienne, je ne l’ai jamais vu sans son costume trois-pièces et cravate assortie. Ses souliers, (il aurait pu en mettre une paire par jour tant sa collection prenait des proportions maladives !) toujours cirés, brillaient si bien que cela lui faisaient comme une lanterne à chaque pied. Pour rien au monde, il n’aurait supporté que cela fût autrement. Le cheveu gominé, laissant derrière lui un effluve d’eau de Cologne à la violette, il tenait à son apparat comme une tortue à sa carapace. Déjà, à vingt ans, il magnifiait sur son visage l’expression de l’homme qui a atteint son but. Il avait ce regard des gens de bonne fortune morale, sûr de son fait et conscient de la prééminence de ses idées sur les choses de la vie. Loin de moi l’intention de le dépeindre comme un homme prétentieux ou arrogant, mais l’évidence sautait aux yeux, il y avait comme une impression, peut-être non fondée, mais tenace, de sagesse lentement mûrie qui émanait de sa personne. Une sagesse qui en imposait à tout le monde par son pouvoir de conviction de détenir la vérité. En fait, je crois qu’il avait la dominance morale que chacun voulait bien lui prêter, que chacun recherchait. Nul doute que ce sentiment découlait de sa croyance dans l’éternité des choses, de ce pouvoir, qui parfois faisait peur de connaître les morts, de vivre leur intimité passée et d’affronter les mille regrets de ses semblables partis à jamais…

Sans doute, ceux qui n’étaient pas conscient des profondeurs de la démarche d’Henri, auraient détourné les yeux à tant d’indiscrétion, mais il s’agissait de bien autre chose : Henri aimait ces morts car ils étaient lui, un peu comme on aime son bras ou sa main, parce qu’ils sont là…

Henri avait percé ce mystère, mis à jour les insondables grottes de l’esprit humain…dans son humanité entière. Pourtant, s’il savait le comment il s’interrogeait encore sur le pourquoi !

 

 

Le soleil se couchait déjà à l’horizon. Le ciel s’emplissait de nuages cherchant leur place et, sous les yeux d’Henri, les galets de la plage se métamorphosaient en un brasier incandescent.

En ce jour de son neuvième anniversaire, il se promenait sur les falaises d’Etretat à la recherche d’un isolement mérité. Il devait être dix huit heures. Il était venu avec sa famille rendre visite à quelques éléments ascendants de sa dynastie et notamment l’oncle Jean, l’excentrique de la lignée (il y en a toujours un !), quelque peu considéré comme la brebis galeuse. Pourtant les parents d’Henri avaient une certaine affection pour l’extravagant personnage. L’oncle Jean ne voulait en aucun cas cimenter l’opiniâtre morgue qui réglait tous les actes de la famille depuis des décennies. Célibataire, libertin, original et immensément riche, il égarait tous ses sujets sur une pente complaisante. De même, il profitait de l’énorme convoitise que son argent suscitait, pour imposer son humeur fantasque à ses courtisans ébahis. La soixantaine, l’oncle Jean dépensait son argent en fêtes, réceptions, et autres cérémonies dispendieuses qui attiraient la bonne société comme le miel attire les abeilles, mais rendaient furieux ses héritiers qui attendaient, tel le renard, que le fromage tombât.

 

 

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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 19:41

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Les choses éternelles

(par Dominique Sudre)


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au crépuscule de sa vie, assis sous son chêne millénaire, Henri était bien en peine de faire ce que tout homme entreprend en ces circonstances : un bilan. D’abord parce qu’il avait horreur de ce mot : bilan, faire un état des résultats, juger. Toute démarche volontaire, consciente l’horripilait. Il faisait partie de ces hommes qui croient aux bienfaits de la nature, aux vertus de la Vie, tels qu’elle nous a faits, sans connotation théologique. L’homme en tant qu’animal d’instinct, assemblage de cellules, d’atomes et de combinaisons complexes d’acides aminés et autres riboses…

Pour  Henri, la vie continue inexorablement son chemin, se moquant des pauvres considérations humaines. Elle suit scrupuleusement les    voies     biologiques   qu’une force (laquelle ?) lui trace aussi nettement qu’une carte d’état-major. Atomes tu as été, atomes tu seras (« que mon corps serve à engraisser les cochons, telle est la Loi de la nature »,  avait-il écrit un jour dans son journal). C’est la raison pour laquelle les bilans n’avaient aucun sens pour lui et ne faisaient pas partie de sa logique.

Quelque part, il savait  que ses idées le confortaient dans son sentiment d’irresponsabilité : « …mes actes, mes pensées, et mes sentiments, sont le fruit d’une articulation hasardeuse de mes atomes et d’un environnement que je ne choisis pas… ». Il en était conscient, mais il poussait son raisonnement tellement loin que, pour lui, même ce raisonnement découlait logiquement de cet ordonnancement cellulaire, hormonal et  atomique.

Tout bilan n’était donc qu’un arrêt sans nécessité !

Henri n’avait ni regrets, ni scrupules, ni remords.

Une autre raison (et pas des moindres) pour laquelle Henri ne faisait pas de bilan était que tout bilan implique une mise au point avant la mort, comme une absolution de ses propres fautes. Mais Henri ne craignait pas la mort et d’une certaine façon il la désirait…

Etrange comportement me direz-vous ?

La suite  vous surprendra bien plus !

Il avait côtoyé la mort toute sa vie…ou presque. Pourtant il n’était ni policier, ni militaire, ni mineur de fond, ni pilote, ni employé des pompes funèbres ; non, il était simplement lecteur assidu de tombes  : le Prince de la pierre tombale…le seigneur des sépultures…l’empereur des caveaux (« un cimetière est un jardin dont chaque caillou (la manière dont il est disposé, sa forme, sa taille…), chaque fleur (sa couleur, sa forme, la vitesse avec laquelle elle fane…), chaque transformation de la pierre, les voyages du vivant (sens des colonnes de fourmis, présence ou non de butineuses, etc.) sont autant d’informations sur le mort et les précédents qui l’ont constitué.

Il pensait que l’Homme participe de l’évolution de l’univers comme élément le plus abouti mais non comme élément unique, et à ce titre, il n’est donc ni plus ni moins supérieur qu’un caillou…autre élément de l’univers.

Depuis la date de son quinzième anniversaire, sans le savoir, Henri avait réinventé le deuxième principe de la thermodynamique et s’y était accroché comme élément fondamental et directeur de son destin. Il croyait dans les arbres, dans les ruisseaux et les torrents, vénérait le caillou et le brin d’herbe comme autant d’entités à part entière. Persuadé de la prééminence de l’énergie sur la matière, il avait interprété la Loi d’équivalence d’Einstein à l’envers (m=e/c2) et, couplé avec le deuxième principe, l’avait appliqué aux êtres vivants. Ses réflexions l’avaient donc amené à déduire que tout individu mort continuait son existence en nous tous, puisque toutes  les ondes  des morts redevenaient matière. Il en conclut que tous les morts étaient siens et que, d’une certaine manière, lui, était mort de nombreuses fois. Jusque là, ses pensées lui avaient dicté une limite.

Tous les morts ?

Non ! Seulement ceux qui, par proximité géographique, pouvaient pénétrer en lui et faire partie de lui. Son esprit n’arrivait pas à résoudre le problème de la distance et de l’éloignement. Comment un individu mort au fin fond d’une forêt tropicale pouvait-il lui transmettre son énergie ?

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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 11:45
Attention!

Vous le croiserez peut être au détour d'une rue une nuit de pleine lune, ou bien sur le chemin qui mène à l'autel d'une église, dans un champ, la nuit, sous les hurlements des chiens, dans le dernier métro d'une soirée arrosée, sur la banquette arrière de votre voiture lorsque vous rentrez seul, tard le soir...


C'EST L'HOMME SANS TETE !


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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 12:50

LA MEPRISE DE CUPIDON

 

 

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Comme une flèche mal lancée

(Et, plutôt, très mal aiguisée)

Partie de loin sans s’arrêter

Mais, qu’un seul cœur a transpercé

 

Il l’oublie

 

 

Comme un éclair bien coléreux

(Et de préférence capricieux)

Tombé, mal lui pris, c’est fâcheux

Sur un, étonnamment, pas deux

 

Il l’oublie

 

 

Comme un sortilège malin

(Mais se voulant bien plaisantin)

Lancé un peu à l’incertain

Qui méprise l’autre pour l’un

 

Il l’oublie

 

Comme un oiseau en voyage

(Qui se montrerait volage)

Chargé de tendres messages

Qui les délivre selon l’âge

 

 Il l’oublie

 

Comme une chanson idyllique

(Plus sûrement pathétique)

Parlant d’un amour  unique

Mais qu’un seul trouve logique

 

Il l’oublie

 

Comme un arc-en-ciel  flamboyant

Dont les couleurs en se mêlant

Offrent un tableau envoûtant

L’autre, ne voit que noir et blanc

 

 Il l'oublie

 

 

(Poème écrit en 2002)

 

 

 

 

 

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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 18:20
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Allez, c'est reparti!!!
Notre corps est un laboratoire!
Un nouveau scandale dans le monde phytosanitaire qui n'en est plus à son premier essai.

Depuis Almeria, la plus grosse étendue de culture sous serre en Europe 1.5 millions de tonnes de fruits et légumes par an, et son scandale sur un puissant pesticide interdit trouvé en 2006 dans des fruits et légumes importé en Allemagne, au Royaume-Uni et en Finlande, on croyait les choses remises en ordre par les autorités andalouses.
Normal, le manque à gagner aurait été monstrueux.
Mais voilà que fin 2009 la guardia civil démantèle un vaste réseau de trafic de produits phytosanitaires, surtout des pesticides, de contrefaçon.
Des milliers de litres de produit sont ainsi vendus en toute illégalité.
D'où viennent ces produits?
En partie de stocks dont la date de péremption est dépassée depuis longtemps et issus de la vieille union soviétique, entreposés dans des pays en voie de développement sans aucune précaution particulère.
Mais aussi, ( et là plus rien ne m'étonne venant d'eux : cf mes articles précédents) de la Chine qui produit 86 % des pesticides contrefaits.

On assiste là à une nouvelle criminalité internationale qui dépasse les frontières et qui semble avoir des réseaux extrémement dévelopés dans tous les pays. L'alerte est à ce point sérieuse qu' un colloque va être organisé prochainement entre la police, les industriels et les douaniers afin de trouver des solutions en matière de coopération.


 Le  6 avril 2009 : 4 tonnes de produits phytosanitaires de contrefacon  en provenance de Pékin; les mélanges de produits dans les bidons étaient tellement fantaisistes qu'ils pouvaient exploser au dessus de 24° C.

A l'heure actuelle on ne s'interroge plus sur les répercutions des produits phytosanitaires sur la santé des agriculteurs et des consommateurs. Le problème n'est pas la quantité de matière active dans le produit fini qui respecte la législation européenne, mais les coktails de matière actives et leurs effets dont on n'est pas certain des enjeux dans le futur.


Il ne fait aucun doute qu'après les affaires de l'amiante et du sang contaminé, la contrefaçon de pesticides est le futur scandale à venir.

Pour autant, faut-il se priver des 5 fruits et légumes par jour?

Cf: l'article de Géraldine Meignan dans l'Expansion de mars 2010.

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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 07:29
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Pour tout ceux qui écrivent en amateur et qui aimeraient bien se faire publier, vous trouverez ci dessous le lien d'une jeune maison d'édition créée en 2008, qui à l'air sympathique, en recherche d'auteurs.

 Visitez son site et faîtes vous votre propre  opinion ( je n'y ai personnellement aucun intérêt)

 Les créateurs sont passionnés de 7 ème art.

http://www.editionsgonella.com/article-24373192.html



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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 20:16
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Je trouve cette feuille bien nerveuse aujourd'hui...pas vous ?
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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 12:13
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Je regarde la vie s’échapper

De mes veines

Et coulent mes remords, mes regrets

Sans joie ni peine

Comme une rivière quitte son lit,

Parce que l’obstacle est trop dur

Ou  trop lourd ou bien pis

Sachant que rien ne dure.

 

Et je revois mes enfants,

Mes amours, mes amis

Qui me sourient

Comme au premier jour…avant;

Et je laisse la vie derrière moi

Espérant une meilleure d’ici une heure.

Une abeille, un oiseau, un putois

Qu’importe, si c’est sans douleur

 

La chaleur est plus belle

Quand elle est intérieure.

Mieux vaut une mort désirée

Qu’une vie de regrets.

Car rien ici bas n’a la couleur

Du bonheur, du beau, de l’appel.

Si un jour plaisir me fut donné

Je ne l’ai reconnu et laissé filer.

 

Tant d’efforts pour si peu d’effets.

Un mélange, un brouillon, une idée.

Eau gelée, pierre qui pleure,

Sans nom, sans rien, je m’en vais.

Un futur incertain, mais sûrement meilleur

Abandonnant une énorme plaie

Comme la mue du serpent 

Ou la trace d’un éléphant !

 

 

 

Eau de feu, eau de glace

Eau rougit par la vie, qui bouillonne,

Qui s’enfuit ! Même pas mal, même pas peur,

Si ce n’est de laisser derrière moi deux anges,

Deux cœurs,

Sans père, sans repères, deux mésanges 

Qui un jour s’envoleront eux aussi

Prendre leur chemin de glacis

 

 

Si tant soit peu j’hésite les deux moi

S’affrontent, l’un avance, l’autre a honte.

L’acte est tentant, car vivre sans émoi

C’est vivre sans vivre, bouger immobile,

Respirer à s’étouffer, regarder un livre

Sans en tourner les pages, nu sur sa pile.

Vivre, mourir, les deux faces d’une même pièce,

Les deux bouts d’une impasse

 

 

 

 

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  • : Un lieu d'expression, d'humeur, de partage des belles choses...et de moins belles
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Textes: Dominique Sudre
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