L'INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) vient de publier une étude (qui ne surprendra qu'eux) sur les niveaux des revenus en France. Elle montre une croissance du nombre des riches avec une augmentation forte des revenus dans cette catégorie. Aujourd'hui 8 millions de personnes vivent au--dessous du seuil de pauvreté (qui est lui-même bien bas) avec 908 euros par mois. Lorsque l'on sait que le revenu minimum, lui, tourne autour de 1100 euros net par mois, on réalise le potentiel de futurs pauvres en France.
Entre 2004 et 2007, les revenus du travail n'ont progressé que de 11%, alors que les revenus du patrimoine et les revenus exceptionnels ont pris, respectivement, 46% et 55% !
En clair : le travail, la sueur et le lumbago ne rapportent pas, mais la bourse et l'immobilier, si!
On constate une augmentation de 28% du nombre de personnes dépassant les 100 000 euros et de 70% du nombre de personnes dépassant les 500 000 euros.
Pourquoi l'INSEE semble-t-il surpris?
Nous le savons bien, nous qui vivons en rase-motte, qu'il y a plus de riches et plus de pauvres! La classe moyenne, celle qui gagne trop pour avoir des aides, mais pas assez pour s'en sortir toute seule, représente le bassin des futurs pauvres. Une classe qui ne bénéficie d'aucune possibilité de niches fiscales et pour laquelle le bouclier fiscal n'a aucun intérêt. Une classe qui, plus tard, n'aura pour toute retraite mensuelle qu'une poignée de sesterces, lorsque la plus grande part ira à Rome et à César.
En France, aujourd'hui, pour faire des économies, il faut être riche !!!
Nous le savons bien, nous qui n'avons pas fait d'études statistiques, nous qui n'avons pas le nez plongé dans les chiffres toute la journée, comme les politiques, nous qui savons que derrière ces chiffres se cachent un homme, une femme, une tranche de viande et une baguette, qu"il y a de plus en plus de riches qui s'enrichissent et de plus en plus de pauvres qui s'appauvrissent.
Réveillez vous messieurs les "chiffreurs", mettez le nez dehors de temps en temps!
Ces mêmes "chiffreurs" nous affirment aujourd'hui, qu'il n'y a pas d'inflation ou très peu (0.9%), alors que le prix du gaz augmente de 9.7% d'un seul coup!
Ces statisticiens nous disent que nous "ressentons" une hausse des prix qui n'est pas réelle. Certes, le prix de certaines denrées a augmenté mais les biens de consommation tels que : électroménager, électronique, bureautique ont, eux, fortement baissé ! Messieurs...allons, on n'achète pas un téléviseur à écran plat tous les jours, ni même un PC ou une machine à laver..??? Expliquez-moi comment vous pondérez les différents biens!! Un steak a-t-il le même poids qu'une souris d'ordinateur par exemple, dans le panier type qui sert à calculer la hausse des prix ? Si oui...messieurs...bon appétit!
On se rend compte, encore une fois, de la dichotomie entre l'économie virtuelle et l'économie réelle.
Les revenus les plus élevés sont distribués hors secteurs productifs. Moins on créé de valeur ajoutée et plus on est payé en France : un banquier, un trader, un intermédiaire dans la grande distribution par exemple, dont tout le monde pourrait se passer, un gestionnaire de patrimoine, un notaire, qui prend des centaines d'euros pour un coup de tampon, un chirurgien esthétique, qui intervient lorsqu'il n'y a aucune urgence médicale, etc...
Voilà!
C'est le zut final !!!!